OBTENIR LE MEILLEUR TAUX

Légende Obtenir les emilleurs conditions

Taux réel négatif emprunteur ceci vous concerne

Le taux d’intérêt payé, c’est le loyer de l’argent qui représente la rentabilité possible de cet argent. En toute logique , ce taux est positif : rien de plus normal par ailleurs de devoir payer un intérêt à celui qui apporte le capital prêté. En général, le coût total du crédit remboursé est plus important que le montant emprunté.

COMPARATEUR DE CREDIT A LA CONSOMMATION

Cul par dessus tête

D’aventure, lorsque le taux d’intérêt devient négatif, que se passe t il ?
Incroyable mais vrai, tout est inversé. Le prêteur devra verser un intérêt à l’emprunteur qui est rémunéré par conséquent. De ce fait l’emprunteur remboursera moins que le montant initial emprunté. !
Nous avons vu cette particularité autrefois, dans le domaine internationale. Ouvrir un compte dans un pays où la devise est forte se comprend, car le placement en devise augmente avec le cours de la devise au final.
Dans le domaine bancaire les taux d’intérêt négatifs ne s’étaient jamais pratiqués. Pour l’anecdote le vendeur paie l’acheteur comme s’il voulait se débarrasser de sa braderie.
Incroyable, alors que nous avons connu sous l’époque Mitterrand des taux d’intérêt de prêt conventionné, atteindre 15,40%. La politique accommodante des banques centrales ont abouti au cours des années 2010 au niveau zéro voire négatif.
Historiquement les taux d’intérêt nominaux (taux fixé dans le contrat de prêt ) était positif. Il était commun de rapprocher le capital prêté de ce qu’il aurait permis de réaliser au propriétaire en l’investissant lui même et du risque encouru également de ne pas être remboursé au final.
C’est cette indemnité représentant la “privation” de cette somme et ” le risque” de ne pas récupérer ses sous qui est chiffrée en pourcentage d’intérêts . A cela s’ajoute le risque de dépréciation pendant la durée du prêt.

Taux réel négatif c’est quoi ?

Le bon sens voudrait que cette “indemnité” financière soit profitable au prêteur. Autrement dit que le capital prêté augmenté des intérêts conserve voire dépasse le pouvoir d achat initial.
Voilà, nous abordons arithmétiquement la question du taux réel. Si j’estime que l’immobilier rapporte 5% brut et que j’emprunte à 2% (taux nominal) je garde une marge brute positive.
Maintenant comparons avec la politique monétaire j’emprunte à 2% et l’inflation (comme aujourd’hui est débridée) elle atteint 4%. Le différentiel est en faveur de l’emprunteur de 2%, ou en d’autres termes ce taux réel de l’emprunt corrigé de l’inflation est négatif de 2%.
Autrement dit le prêteur conclura un rendement négatif (inférieur à zéro) face à l inflation.
De ce fait, les banques centrales ont tendance à fixer les taux des prêts à court terme proche du taux nominal positif, afin de réguler le cycle économique et d’influencer le marché.
Ici, la banque centrale européenne BCE, zone euro, relève son taux directeur, elle applique un taux qui rend l’argent de ce fait plus cher et par conséquence moins disponible, tout le contraire de la politique monétaire dite accommodante.

Influence du taux directeur

Pour mémoire, des taux directeurs bas découragent l’épargne mal ou pas rémunérée (0.50% en 2020 pour l’épargne du livret A), mais ils dynamisent la consommation .
En revanche un taux directeur élevé pousse à l’épargne.
Des taux d’intérêt faibles poussent à l’investissement par endettement. Entre ces deux extrêmes le taux neutre celui qui s’accompagne d’une inflation stable dans le long terme n’influence pas la croissance économique, est somme toute transitoire.
L’application des taux d intérêts supérieur au taux neutre devient « restrictive », lorsqu’ils sont inférieurs alors la politique monétaire est dite « expansionniste ».
Jacques de Larosiere ancien gouverneur de la Banque de France revient sur ce sujet, il prétend que le fait d’avoir maintenu les taux très bas ont abouti à moins de production et moins d investissement contraire à la vision des banques centrales .
Ainsi ce qui se passe aujourd’hui est un passage tout juste une passerelle entre deux situations. Aussi il faut savoir profiter de cette aubaine. Si nous considérons l’inflation actuelle tout d abord dite temporaire, ou provisoire, ou conjoncturelle eu égard aux problèmes d approvisionnement, devient bel et bien structurelle persistante.
Rendre le taux de dépôt proche de zéro voire en territoire négatif décourage l’épargnant au même titre qu’une crise financière n’incite pas à investir.
Les banques commerciales sont placées à la même enseigne lorsqu’elles doivent déposer leurs liquidités à la BCE. L’équation est difficile à égaliser entre la rémunération des dépôts et le taux du crédit très bas.

L’inflation

Un mal nécessaire pour l’économie ?

Sujet bateau si j’ose faire une transition en comparant « ce que le vent est au voilier, l’inflation est à l’économie du pays ». Une brise gonfle à peine les voiles, en revanche un coup de tabac et c’est la catastrophe. La métaphore s’accorde tout autant avec l’inflation qui soutient le marché lorsque l’inflation est légère en poussant le consommateur à l’achat avant une nouvelle hausse, mais une inflation galopante (actuelle) engendre tous les dangers, par les prix, les salaires, la récession, la stagflation avant de retrouver un jour la croissance. Il s’agit là d’un casse tête, un dilemme pour les banquiers en charge entre récession et laisser filer la hausse des prix.
Les taux d’intérêt négatifs sont une politique monétaire peu conventionnelle utilisée par les banques centrales pour combattre durablement des conditions économiques difficiles, dixit les argentiers .

Ainsi la BCE qui abaisse son taux en territoire négatif oblige les banques commerciales et autre établissements dépositaires de fonds de payer un intérêt pour lorsqu’ils lui confient des dépôts d’argent.

Nous comprenons, ce mécanisme qui dissuade la thésaurisation au profit de l’investissement et dans notre exemple la promotion du crédit bon marché. Un délai doit être observé pour en voir les effets dans la croissance économique du pays.

Emprunteur à vos calculettes

En ce moment, la valse des taux directeurs à la BCE s’accélère mais reste avantageuse pour l’emprunteur. Comme nous l’avons vu plus haut le taux d’intérêt réel (le taux du prêt pour faire simple) est nettement inférieur au taux de l’inflation que l’on accepte d’entendre. Au bas mot on n’ose pas dépasser 5,90% alors que dans le détail les consommateurs qui font leurs courses le vérifient tous les jours.
Aussi, en empruntant pour l’achat d’un bien immobilier avec un prêt à taux fixe vous bloquez le curseur du crédit, équivalent du loyer du logement en somme, alors que la vie continue.
Un prêt c’est un pari, il faut le jouer gagnant et pour ce faire, il ne faut pas déroger des règles financières en vigueur. Tout d abord ne pas flirter avec le taux d’endettement, ne pas dépasser le tiers des revenus pour rembourser les mensualités au long cours.
Quand à la durée du prêt, trop long revient à se comparer au locataire, trop court c’est risquer le surendettement si d’aventure un pépin survient et devoir racheter ses crédits pour restaurer la trésorerie.
Toute la question à résoudre pour l’emprunteur se situe dans son avenir au sens large. La situation professionnelle, le créneau dans le lequel évolue l’entreprise de l’employeur, la situation familiale et bien sûr la stabilité financière du ménage.
Un dernier point pour être complet, le marché de l’immobilier n’est il pas trop cher ?
En bourse on a coutume à dire que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel ? l’adage s’applique t il à l’immobilier ?
En revanche le problème du logement est récurrent en France, mieux, la rénovation énergétique s’invite aussi chez les bailleurs, ce qui alimente le marché de l’ancien.
C’est en gros le dilemme qu’il faut résoudre en sachant que le balancier que l on observe en matière d’immobilier change de bord en général tous les dix ans.

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